Concernant les soins palliatifs, le sujet est sur la table. L'expérimentation sur la diversification de l'accès aux études médicales nous pousse à avoir une réflexion commune avec le ministère des affaires sociales et de la santé. Le vieillissement de la population et l'allongement de la durée de la vie avec une maladie chronique amènent à des qualifications que nous n'avons pas encore, même si nous avons déjà pris un certain nombre de mesures. La médecine générale est devenue une spécialité à part entière. Nous manquons de médecins généralistes et nous en avons de plus en plus besoin. De même apparaît des métiers intermédiaires comme l'infirmier praticien. Nous sommes très en retard par rapport à certains États comme le Canada qui dispose d'un réseau sanitaire et social similaire. Comme les distances sont grandes, ils utilisent beaucoup les plateformes numériques comme la télémédecine et le télédiagnostic.
L'avenir de la loi Leonetti n'est pas encore tranché. C'est un sujet sensible et je souhaite une discussion sereine et sans polémique. La philosophie que l'on peut avoir sur le sujet peut être complètement remise en cause par le vécu. Et il faut également tenir compte des différentes cultures des uns et des autres.
Actuellement, le mode de sélection pour les études médicales prend essentiellement la forme de questions à choix multiple (QCM) en biologie, physique et mathématiques, y compris, de façon plus surprenante, en sciences humaines et sociales. Nous avons la volonté de diversifier cette sélection car aujourd'hui je suis sûre que beaucoup de très bons médecins nous échappent. Le facteur humain doit être mieux pris en compte de manière générale dans la formation médicale.
Concernant les antennes, face aux menaces de fermeture, mon ministère les a toujours soutenues, que ce soit à Béziers, à Albi ou encore sur d'autres sites. J'ajoute que toutes les antennes dépendant d'une école supérieure du professorat et de l'éducation (ÉSPÉ) ont été maintenues. Sans compter que la scolarisation à proximité du domicile des parents se révèle bien moins coûteuse.
Par ailleurs, chacun a pris conscience de la nécessaire revalorisation des filières technologiques. Je partage votre préoccupation et je pense qu'il faut avoir une vision allant du lycée à l'enseignement supérieur (bac - 3/bac + 3) de toutes ces filières. Les IUT, qui sont des établissements de proximité, constituent souvent une porte d'entrée non négligeable pour les jeunes issus des territoires ruraux pour accéder à l'enseignement supérieur.
La réunion est levée à 12 h 15.