Intervention de Jean-Claude Lenoir

Réunion du 17 juillet 2014 à 21h30
Agriculture alimentation et forêt — Discussion en deuxième lecture d'un projet de loi dans le texte de la commission

Photo de Jean-Claude LenoirJean-Claude Lenoir :

… à moitié plein plutôt qu’à moitié vide. Voilà pourquoi je veux d’abord souligner les aspects positifs que je retire de nos débats au sein de la commission des affaires économiques, qui augurent bien du texte sur lequel nous pourrions, au moins en partie, nous retrouver.

Pour autant, si je m’exprime depuis cette tribune, ce n’est pas pour entrer dans le détail des différents articles qui ont été discutés ou des amendements que nous avons soutenus, dont certains ont été retenus et d’autres écartés. Je conçois plutôt mon rôle comme celui d’un porte-voix des agriculteurs de mon département.

En ces temps de comices agricoles, qui sont des moments privilégiés de rencontre avec les paysans, je tiens à dire que le monde agricole a le sentiment d’être encerclé : les règlements sont parfois appliqués de façon tatillonne, l’opinion accuse les agriculteurs d’être des fauteurs de troubles qui contribuent à polluer les territoires et à en écarter des personnes voulant vivre en toute quiétude dans leur propriété. Songez à la folle rumeur des « 200 mètres » ! Bien sûr, les réseaux sociaux l’ont amplifiée, mais les agriculteurs ont fini par penser qu’il y avait une part de vrai dans ce qui leur était reproché. Les uns et les autres, quelles que soient les travées sur lesquelles nous siégeons, nous nous sommes employés à démentir cette rumeur. Malgré tout, il en reste quelque chose, je l’ai encore observé voilà quelques jours.

Les agriculteurs ont également le sentiment d’être encerclés, parce que leur avenir se rétrécit. Je suis frappé de voir le nombre de jeunes qui se détournent de cette profession, qui était celle de leurs parents, de leurs grands-parents et de leurs aïeux. Ce découragement touche plus particulièrement les éleveurs.

Élu d’un département connu pour la qualité de ses espèces animales – je rappelle à cette occasion que les jeux équestres mondiaux auront lieu en Basse-Normandie, j’allais dire en Normandie, mais n’anticipons pas !

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