Intervention de Francis Delattre

Réunion du 21 juillet 2014 à 15h00
Loi de finances rectificative pour 2014 — Rejet d'un projet de loi en nouvelle lecture

Photo de Francis DelattreFrancis Delattre :

Pour autant, étant quelque peu circonspects sur les promesses qui nous sont faites tous les jours, nous aurions préféré ne pas attendre et voir cette baisse d’impôt s’appliquer dès à présent, dans le cadre du présent collectif budgétaire. En effet, aujourd’hui, tant sur l’apprentissage que sur la fiscalité des classes moyennes, le compte n’y est pas, monsieur le secrétaire d’État.

Quelle est réellement la situation ? Le ralentissement des dépenses publiques, qui continuent en valeur de progresser, la prise en considération d’une fiscalité à bout de souffle et un grand concert médiatique pour annoncer que l’on déplace quelque 1, 2 milliard d’impôts sur le revenu afin d’épargner en théorie 3, 7 millions de foyers fiscaux fragiles, ultime chanson de geste du socialisme à la française perclus de contradictions et de rhumatismes, à la recherche de ses clientèles disparues.

La Cour des comptes, considérant qu’il n’y a plus de marge, préconise de consentir des économies substantielles, qu’il eût été utile de faire figurer dans un vrai budget rectificatif, avant de constater un déficit qui sera probablement plus proche de 4 % que de 3, 8 %.

L’opposition, monsieur le secrétaire d’État, est souvent accusée de ne pas formuler de propositions. En réalité, en matière budgétaire et financière, il nous suffit de reprendre les sages préconisations de la Cour des comptes : suppression de 30 000 postes pour les trois fonctions publiques, soit 700 millions d’euros d’économies, suppression de deux jours de RTT ou réduction du temps de travail, soit 400 millions d’euros d’économies, …

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