On nous dit que le conseil régional joue déjà un rôle. Pour ma part, je sais comment les choses se passent : j’ai siégé au conseil régional et présidé le lycée agricole de mon département. Le conseil régional désigne un interlocuteur. Sans doute cette personne peut-elle faire remonter un besoin, mais il n’existe aucune véritable négociation, aucun vrai travail, sur les orientations du lycée, qu’il s’agisse de ses objectifs, de ses moyens, de ses productions, notamment celles de la ferme, ou des formations offertes.
Comme mon collègue l’a dit, si, demain, les régions s’agrandissent, j’ai bien peur que les lycées agricoles tombent encore davantage dans l’oubli. Ces établissements ne ressemblent pas du tout aux autres, tout le monde en convient. C’est pourquoi il est souhaitable que la profession agricole, ainsi que, bien entendu, les proviseurs et les membres éminents qui suivent le fonctionnement de ces structures, puissent définir les objectifs de ces dernières.
Par ailleurs, la durée de trois ans prévue dans cet amendement me semble une bonne chose.
C’est pourquoi j’estime qu’il faut aller dans ce sens. Je voterai donc, comme le feront certainement les membres de mon groupe, cet amendement présenté par Jean-Jacques Lasserre. Monsieur le ministre, monsieur le rapporteur, je doute que vous ayez raison sur cette question.