Cette information répond à une nécessité et, pourtant, elle ne semble pas disponible actuellement.
Il s'agit ensuite d'interrogations d'ordre financier : le DMP n'est pas le fruit de l'amélioration d'un dispositif existant, c'est bien une création. Et ce serait, vous en conviendrez, une erreur que de mettre en place le DMP par la seule modernisation de produits préexistants. Aussi, s'il l'on veut qu'il soit efficace, cet outil exige des moyens, qu'il faudra dégager rapidement. Or, en comparaison avec des initiatives semblables prises dans les pays voisins, le budget qui est consacré à sa mise en oeuvre paraît relativement faible.
Enfin, des freins techniques s'opposant au développement du DMP méritent d'être pris en considération. En effet, nombre d'industriels n'ont pas encore basculé dans la technologie Internet. Cette difficulté paraît cependant facilement surmontable, puisque de nombreux industriels investissent dans des projets s'appuyant sur cette technologie, ce qui leur permet de mettre en place rapidement des produits performants.
Cependant, de nombreux professionnels de santé, notamment ceux qui exercent en milieu hospitalier, ne sont ni équipés d'un micro-ordinateur personnel ni n'ont accès à Internet. Ainsi, ils ne pourront pas faire vivre le DMP.
Dans cet esprit, il convient de réfléchir à l'utilisation d'une partie des crédits destinés à la modernisation de l'hôpital ou de ceux qui sont affectés aux budgets hospitaliers pour financer ce type d'équipements. En effet, si l'on veut permettre aux médecins hospitaliers d'accéder dans des conditions normales au DMP et de travailler sur cet outil dans une optique de qualité des soins, un tel investissement me semble nécessaire, d'autant que l'accès au DMP conditionne le remboursement de la consultation au patient, ce qui apparaît essentiel.