Intervention de Marie-Thérèse Hermange

Réunion du 17 novembre 2004 à 15h00
Financement de la sécurité sociale pour 2005 — Débat sur l'assurance maladie

Photo de Marie-Thérèse HermangeMarie-Thérèse Hermange :

De plus, il était financièrement plus intéressant d'hospitaliser les patients à temps complet plutôt que de les traiter en ambulatoire ou en hospitalisation à domicile.

Ainsi, monsieur le ministre, cette nouvelle tarification va nécessairement engendrer une réaffectation des lits hospitaliers et va mettre en évidence le véritable taux d'occupation des lits.

Une approche conjointe et coordonnée de la politique budgétaire de fonctionnement de l'hôpital - c'est la problématique de la tarification - et de la politique d'investissement - c'est le plan « Hôpital 2007 » - me paraît donc nécessaire. En effet, sans cette coordination, on peut imaginer que des services seront réorganisés dans le cadre du plan « Hôpital 2007 », alors que, dans le même temps, la nouvelle politique de tarification impliquera une redistribution entre les prises en charge hospitalières et les prises en charge ambulatoires ou à domicile.

A terme, ne pourrait-on pas profiter de cette réforme pour procéder à la reconversion des lits non occupés pour engager, au sein même de l'hôpital, des actions médico-sociales au lieu d'aller créer à l'extérieur des structures pour personnes âgées, par exemple ? Ne pourrait-on pas également imaginer que les personnels soignants puissent travailler dans ces services créés au sein de l'hôpital ?

En ce sens, la réforme de la tarification, si elle est globale et coordonnée, présente deux atouts.

Tout d'abord, elle permet de tourner le dos aux effets dévastateurs de la dotation globale. Ensuite, et surtout, elle peut ouvrir des perspectives pour le devenir de l'hôpital. Toutefois, elle doit être conduite avec doigté, car elle n'est pas sans risque.

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