Un autre secteur constitue un gisement d'économies considérable : celui du médicament.
Comment justifier que la France consomme trois fois plus d'antibiotiques - malgré les efforts de ces derniers mois -, deux fois plus de vasodilatateurs et trois fois et demie plus de psycholeptiques que la moyenne des autres pays européens ?
A cet égard, la baisse de la consommation d'antibiotiques prouve que la campagne de sensibilisation a porté ses fruits.
La réforme de l'assurance maladie, dans laquelle s'inscrit le plan « médicament » engagé par le Gouvernement, devrait entraîner des économies non négligeables, que ce soit grâce au développement des génériques, à l'adaptation du conditionnement à la prescription ou encore à l'application de référentiels de bon usage.
A cet égard, il faut souligner l'engagement des industries pharmaceutiques de réaliser 2, 3 milliards d'euros d'économies d'ici à 2007, dont 610 millions dès l'an prochain, ce par simple effet mécanique des mesures annoncées.
Il est certains points sur lesquels je souhaite insister.
Je m'attarderai, tout d'abord, sur la politique de prix des médicaments.
Comme l'a souligné la Cour des comptes, l'achat au meilleur prix ne semble pas être une priorité. Pour quelles raisons les prix demeurent-ils stables pendant une longue période, voire sur l'ensemble du cycle de vie des produits ?