Je souhaite appeler votre attention, madame la secrétaire d’État, sur les conséquences pour la commune de Châtenay-Malabry, située dans mon département des Hauts-de-Seine, de la mise en œuvre du « campus Paris-Saclay » et du transfert de la faculté de pharmacie.
Voilà maintenant un demi-siècle, les pouvoirs publics ont décidé de faire de Châtenay-Malabry une ville universitaire en y transférant l’École Centrale de Paris ainsi que la faculté de pharmacie, laquelle était jusqu’alors implantée avenue de l’Observatoire, dans le XIVe arrondissement. Par conséquent, il a été procédé au « gel » de plusieurs emprises sur cette commune, dans la zone dite des « Friches et Houssières » ainsi qu’au lieu-dit « La Croix Blanche ».
À l’époque, ces immobilisations foncières n’ont pas manqué de semer le trouble au sein de la population et de freiner sensiblement le développement économique et urbain de cette commune.
La faculté de pharmacie, créée au sein de l’université Paris XI, a ouvert ses portes à Châtenay-Malabry en 1972. Elle représente aujourd’hui un ensemble bâti de 56 000 mètres carrés également répartis entre recherche et formation, et comprend aussi un complexe sportif, le tout implanté sur un site de treize hectares en bordure du bois de Verrières. La faculté accueille 3 500 étudiants ainsi que 210 enseignants-chercheurs, soit environ 10 % de l’activité de l’université Paris-Sud.
Cette université, déjà implantée sur le campus Paris-Saclay, a pris la décision d’y transférer la plus grande partie de la faculté de pharmacie de Châtenay-Malabry à l’horizon 2018-2019.
Le protocole signé en mars 2012 par Mme Pécresse, alors ministre de l’enseignement supérieur, autorise notamment la ville de Châtenay-Malabry à lancer officiellement des études d’aménagement. Aujourd’hui, les élus du secteur sont quelque peu inquiets s’agissant de l’évolution de ce projet.
Je souhaiterais donc savoir, madame la secrétaire d’État, si la position de l’État sur les principales orientations de ce projet de transfert a connu des évolutions et si le Gouvernement entend y apporter des modifications. Le cas échéant, pouvez-vous me confirmer la date prévisionnelle du départ de la faculté de pharmacie ainsi que le calendrier de réalisation de l’opération « campus Paris-Saclay » ?
Les conditions actuelles n’étant pas optimales sur le site, ce départ est attendu par tous les acteurs de la faculté de pharmacie mais également par la ville de Châtenay-Malabry, qui souhaite faire du développement économique sur ces terrains. En effet, cette commune, largement résidentielle, dispose aujourd’hui de ressources fiscales inférieures à celles de la plupart des communes environnantes, et plusieurs opérations de construction de logements sont en outre déjà conduites ou projetées à Châtenay-Malabry, notamment sur le périmètre de l’École Centrale dont le départ pour Saclay doit intervenir l’an prochain.
Enfin, pouvez-vous m’indiquer si l’État envisage, sur une partie des terrains lui appartenant, soit les treize hectares auxquels je faisais référence, de futurs projets relatifs à l’enseignement supérieur ou à la recherche afin de garder une activité d’enseignement et de recherche sur le site, et de compenser le départ de Châtenay-Malabry de la faculté de pharmacie ainsi que de l’École Centrale ?