Intervention de Pascale Gruny

Réunion du 14 octobre 2014 à 21h30
Débat préalable à la réunion du conseil européen des 23 et 24 octobre 2014 — Débat interactif et spontané

Photo de Pascale GrunyPascale Gruny :

La France ne joue plus actuellement un rôle économique moteur au sein de l’Union européenne. Notre pays n’est plus attractif. Des coûts de production trop élevés, combinés à l’instabilité fiscale et à l’absence de véritable flexibilité inquiètent les entreprises et les investisseurs étrangers, qui n’ont pas de perspectives d’avenir, ce qui pénalise bien évidemment l’emploi. En outre, l’état de nos finances ne nous permet plus une politique de couverture du chômage aussi généreuse qu’avant.

Le Conseil européen des 23 et 24 octobre prochain, ainsi que le sommet sur l’emploi, qui s’est déroulé à Milan le 8 octobre, sont des rendez-vous majeurs pour l’emploi, en particulier pour l’emploi des jeunes. La proposition du Président de la République de relever de 6 milliards à 20 milliards d’euros les aides européennes consacrées à l’emploi des jeunes traduit l’incorrigible tentation de résoudre les difficultés économiques par toujours plus de dépense publique. Cette initiative n’a d’ailleurs pas été suivie par nos partenaires européens, la France étant de plus en plus isolée dans cette logique de la subvention et de la dépense. L’objectif est pourtant tout à fait louable : offrir à chaque jeune Européen de moins de vingt-cinq ans un emploi, un apprentissage, un stage ou une formation continue. En revanche, la méthode est complètement inefficace : il n’y a qu’à voir l’échec des emplois d’avenir dans notre pays.

Monsieur le secrétaire d’État, quand le Gouvernement va-t-il se rendre compte que sa position l’isole de ses partenaires européens ? Quand mettra-t-il en place une véritable réforme du marché du travail et quand prendra-t-il la question de l’emploi des jeunes par le bon côté ? Il s’agit non pas de leur trouver une occupation et de les sortir des chiffres du chômage, mais de les insérer dans le monde de l’entreprise par une formation adéquate. Reste que, même si les jeunes sont bien formés, les entreprises ne recruteront que si leurs résultats s’améliorent, c’est-à-dire quand la France aura enfin retrouvé une croissance suffisante.

À l’heure où nos voisins européens, notamment l’Italie, mettent en place des réformes structurelles pour contrer le chômage des jeunes, je vous demande, monsieur le secrétaire d’État, ce que vous comptez faire en la matière. Je vous remercie par avance de votre réponse, qui est très attendue par notre jeunesse.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion