Nous accueillons M. Bruno Racine, président de la Bibliothèque nationale de France (BnF). La BnF, qui a reçu cette dénomination en 1994, est l'héritière de la Librairie royale créée par Charles V, et à laquelle François Ier a donné un élan décisif en posant les jalons du dépôt légal. Cette vénérable maison se trouve à présent dans un contexte inédit, celui d'une crise du livre et d'une certaine crise des bibliothèques traditionnelles à l'ère du numérique.
Premier opérateur du ministère de la culture en termes d'effectifs et de budget, la BnF absorbe près de 85 % des crédits du programme 334 de la mission « Médias, livre et industries culturelles », et bénéficie d'un soutien de l'État près de trois fois supérieur à celui accordé aux plus de 4 000 autres bibliothèques françaises.
Le contrat de performance pour 2011-2013 s'est achevé. Notre commission n'a toutefois pas été destinataire du rapport d'évaluation, réalisé par l'Inspection générale des affaires culturelles (IGAC). Un nouveau contrat triennal a été conclu, qui resserre les priorités. Monsieur le président, vous nous en direz davantage, et préciserez le poids de la contrainte budgétaire sur vos priorités et sur vos ambitions. Mme Colette Mélot, rapporteur pour avis de la mission, vous interrogera ensuite puis le débat s'engagera avec les autres membres de la commission.