Intervention de Bruno Racine

Commission de la culture, de l'éducation et de la communication — Réunion du 22 octobre 2014 : 3ème réunion
Audition de M. Bruno Racine président de la bibliothèque nationale de france bnf

Bruno Racine, président de la Bibliothèque nationale de France :

Le monde des bibliothèques nationales est un monde de collaboration plus que de concurrence. C'est inscrit dans nos gènes. Il existe une fondation des bibliothèques nationales européennes, dont j'assume la présidence, ainsi qu'une conférence des bibliothèques nationales au niveau mondial, plus informelle, qui se réunit une fois par an. La Conference of European National Librarians (CENL), que je préside, a financé et mis en oeuvre un catalogue commun des bibliothèques nationales, qui a pris une importance telle qu'il devient une structure indépendante.

La coopération entre bibliothèques francophones est plus poussée. Elle a donné lieu à la création du réseau francophone numérique par les bibliothèques nationales des pays riches : Canada et Québec, France, Belgique, Luxembourg, Suisse, auxquelles la bibliothèque d'Alexandrie s'est rattachée. Ce réseau, qui peut être un instrument de solidarité nord-sud, mène peu d'actions de numérisation, davantage d'actions de formation, de conseil, voire de suppléance, pour la gestion du patrimoine khmer par exemple, dont les composantes imprimées sont plus à Paris qu'à Phnom Penh.

L'action menée avec nos pôles associés est triple. Il y a d'abord les marchés de numérisation de masse, qui concernent 9 à 10 millions de pages chaque année, soit 70 000 livres. Le nouveau marché triennal qui entre en application concerne à hauteur de 30 % des livres fournis par des bibliothèques partenaires : selon des thématiques (histoire de l'art, médecine...) ou par région - les revues régionales savantes sont des mines précieuses - 30 % des crédits du CNL vont ainsi à nos partenaires.

Des conventions répartissent, en outre, chaque année 2,3 millions d'euros de crédits du ministère entre nos pôles associés, pour financer des actions liées au numérique : numérisation de catalogues ou opérations ponctuelles. Enfin, nous testons avec la Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg, et bientôt sans doute, avec celle de Côte d'Ivoire, un service appelé Gallica marque blanche.

Le Sénat fait partie de nos pôles associés. Nous avons conduit des opérations de numérisation avec lui, ainsi qu'avec l'Assemblée nationale et divers ministères, dont la Défense.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion