Vos propos, pour surprenants qu'ils aient pu paraître, étaient attendus. Rapporteur du budget des routes pour la commission des finances en 2005, je m'étais fortement opposé à la privatisation des autoroutes, en dénonçant les dérives que nous constatons aujourd'hui.
Les élus sont montrés du doigt s'ils gèrent mal leurs collectivités territoriales. Pour les autoroutes, Vinci et Eiffage sont en situation de monopole. S'ils perdent un appel d'offres, ils n'hésitent pas à attaquer les élus.
L'État s'est très mal comporté. Les hauts fonctionnaires qui ont géré ce dossier ont sans doute été promus depuis : l'impunité est totale. Pourtant, l'État y a perdu 2 milliards d'euros par an. Rallonger les concessions pour susciter des investissements supplémentaires ? Que l'Etat ait payé les investissements pour le 30 à l'heure, est tout simplement scandaleux.
Merci pour la justesse de vos propos et la qualité de vos travaux. Avant ces privatisations, l'État, qui gérait directement les routes nationales, confiait à des sociétés autoroutières, comme ASF, la gestion des autoroutes, et celles-ci faisaient un bon travail.