Intervention de Corinne Imbert

Réunion du 4 novembre 2014 à 9h30
Questions orales — Financement de l'aide individuelle de solidarité par les départements et compensation de l'état

Photo de Corinne ImbertCorinne Imbert :

Ma question porte sur un sujet récurrent. Je souhaite en effet attirer l’attention du Gouvernement sur le financement des allocations individuelles de solidarité par les départements et la compensation faite par l’État.

En 2013, M. Claudy Lebreton, président de l’Assemblée des départements de France, l’ADF, s’était félicité de la mise en place de ce qu’il estimait être un bon compromis avec le Gouvernement sur le financement des allocations individuelles de solidarité. Le double dispositif alors engagé consistait en la mobilisation d’un fonds de compensation péréqué, ainsi qu’en la possibilité pour les assemblées départementales de relever le plafond de perception des droits de mutation à titre onéreux. Un an plus tard, le constat est sans appel : cela ne suffit pas.

La dépense sociale augmente de manière exponentielle, car elle est essentiellement liée à l’augmentation du nombre de bénéficiaires du revenu de solidarité active, alors que, dans le même temps, la compensation par l’État n’est pas à la hauteur. À titre d’exemple, le département de la Charente-Maritime a enregistré en septembre 2014 un reste à charge de plus de 33 millions d’euros et, parallèlement, la baisse de dotation annoncée pour l’exercice 2015 pourrait aller jusqu’à 12 millions d'euros pour notre département.

Aujourd'hui, ce débat doit être à nouveau ouvert. Contrairement à l’État, les collectivités territoriales ont, vous le savez, l’obligation de clore leurs sections de fonctionnement à l’équilibre, exercice qui devient de plus en plus périlleux car il s’effectue, ce que nous ne saurions accepter, au détriment d’autres dépenses d’investissement qui soutiendraient l’emploi.

L’absence de compensation de l’État en matière sociale à la hauteur de ce qu’elle devrait être commence à rendre difficile l’action des départements en ce domaine. Peut-être va-t-elle contraindre ces derniers à diminuer leur intervention en matière sociale.

Je souhaite savoir quelles mesures le Gouvernement compte mettre en œuvre pour appliquer réellement le principe de compensation à l’euro près en matière sociale, et à quelle échéance.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion