Monsieur le sénateur Roland Courteau, la section Montpellier-Perpignan fait partie du projet prioritaire n° 3 du réseau transeuropéen de transport. La ligne nouvelle Montpellier-Perpignan constituerait, après la mise en service de la section internationale Perpignan-Figueras et du contournement ferroviaire de Nîmes et de Montpellier, le dernier maillon permettant d’assurer la continuité de la grande vitesse ferroviaire entre la France et l’Espagne sur la façade méditerranéenne.
La commission « Mobilité 21 » a considéré que la réalisation de ce projet relevait d’une seconde temporalité. Toutefois, considérant qu’elle ne pouvait être entièrement affirmative sur le moment à partir duquel il pourrait être nécessaire d’engager l’opération, la commission « Mobilité 21 » a prévu d’inscrire une provision pour engager, en tant que de besoin, avant l’horizon 2030, des premiers travaux en lien avec le projet.
Dans la lignée de ces conclusions, la décision ministérielle du 15 décembre 2013 est venue fixer le cadre de la poursuite des études du projet. Tout d’abord, elle a arrêté les sections ouvertes à la mixité voyageurs et fret ainsi que les modalités de desserte des agglomérations situées sur l’itinéraire du projet, avec, pour l’agglomération de Béziers, une desserte par gare nouvelle et, comme vous le savez, pour l’agglomération de Narbonne, une desserte par gare nouvelle dans le secteur de Montredon-des-Corbières.
Enfin, elle a décidé que la poursuite des études devra s’inscrire en cohérence avec les résultats de l’observatoire de la saturation ferroviaire mis en place en Languedoc-Roussillon, afin d’être en capacité d’anticiper, en temps utile, la réalisation de ce projet.
Par courrier du 16 juin 2014 aux présidents du comité de pilotage du projet, mon prédécesseur a demandé que le comité de pilotage propose, d’ici à la fin de l’année 2015, le tracé de la ligne. Sur ces bases, un objectif de lancement de l’enquête publique à l’horizon fin 2016 a été retenu.
Il s’agit d’un projet ambitieux et de grande ampleur : au stade actuel, le maître d’ouvrage évalue le coût de ce projet à plus de 6 milliards d’euros. La mobilisation des moyens nécessaires, en temps utile, nécessitera que soient stabilisées au préalable les ressources permettant d’améliorer la performance et la sécurité du réseau ferroviaire existant, amélioration dont j’ai fait ma priorité.
Je tiens par ailleurs à vous rappeler que l’État participe actuellement à hauteur de plus de 900 millions d’euros au financement du contournement de Nîmes-Montpellier, ou CNM. Dans le cadre de ce projet, Réseau Ferré de France conduit la procédure pour la réalisation de la gare nouvelle de Montpellier pour permettre sa mise en service en 2017, concomitamment à celle du CNM.
Enfin, des études sont engagées pour la réalisation de la gare nouvelle de Nîmes, sur la commune de Manduel, à l’horizon 2020.
Il s’agit là de traductions concrètes de l’investissement de l’État en Languedoc-Roussillon afin d’améliorer sensiblement et durablement la mobilité de ses habitants et de tous ceux qui ont à faire dans cette région.