Monsieur le sénateur, si je répondais directement à votre question, vous seriez le premier à vous écrier : mais à quoi sert le Sénat ! En effet, ce serait préempter la discussion par la Haute Assemblée du projet de loi NOTRe portant nouvelle organisation territoriale de la République, sur lequel vous ne manquerez pas, je le sais, de porter un regard acéré, s’agissant en particulier de la répartition des compétences entre les régions, l’État, les départements et les intercommunalités.
Actuellement, on constate que les régions participent au financement de la construction des logements étudiants, principalement en lien avec les CROUS. Pourquoi cela changerait-il à l’avenir ? Au contraire, plus les régions seront grandes, plus les moyens dégagés grâce aux économies d’échelle seront importants. Je suis certain que la future région Rhône-Alpes-Auvergne se souciera de l’homogénéité de son territoire et que, en particulier, la ville d’Aurillac ne sera pas complètement oubliée au titre du « plan 40 000 ».
D’ailleurs, monsieur le sénateur, deux opérations vont permettre d’accroître le nombre de logements étudiants sur le territoire d’Aurillac, qui accueille notamment une antenne de l’institut universitaire de technologie d’Auvergne, une école d’infirmières et une antenne de l’école supérieure du professorat et de l’éducation, l’ESPE. La première de ces opérations consiste en la création de quarante places : les travaux ont démarré en mai dernier, pour une mise en service prévue à la rentrée de 2015. La seconde est une opération d’extension.
Il vous reviendra de dire, lors de l’examen du projet de loi NOTRe, ce que vous souhaitez, mais pour l’heure il n’est pas prévu que la région s’arroge le pouvoir en matière de logement étudiant.