On n'arrête pas de dire que le sport est le premier mouvement social de France. Les chiffres relatifs au nombre de pratiquants et de licenciés sont symptomatiques. Il faut, toutefois, rester prudent. 17 millions de licenciés, 35 millions de pratiquants, car souvent les adhérents sont membres de plusieurs fédérations sportives, la nature de l'adhésion à une licence diffère selon les fédérations, certains adhérents ne sont pas pratiquants.
Ce projet de loi intervient à un moment de difficultés économiques. Le secteur sportif, malgré la crise, reste un vivier de création d'emplois. Quel levier peut-on utiliser pour aller plus loin, pour être plus efficace en termes d'emploi dans les domaines sportif, éducatif, touristique... ?
À partir du moment où est acté le principe du maintien de la clause générale de compétence, l'esprit de la réforme ne doit-il pas être de donner une grande liberté de manoeuvre sur le terrain ?
Ma dernière question porte sur le sport professionnel. J'ai deux craintes. La première porte sur la mainmise des 14 grandes métropoles sur le sport collectif professionnel, qui domineraient ainsi les championnats nationaux. Ma seconde crainte concerne les équipements : on s'achemine vers un modèle économique où les clubs professionnels seront à la fois exploitants et propriétaires de leurs équipements sportifs, ce qui risque d'en diminuer l'accès aux pratiques scolaires, universitaires, amateurs.