Intervention de Jean Desessard

Réunion du 13 novembre 2014 à 9h30
Financement de la sécurité sociale pour 2015 — Articles additionnels après l'article 12 quinquies

Photo de Jean DesessardJean Desessard :

Ainsi, nous montrerions dès à présent que nous jugeons le mercure nocif et que nous sommes décidés à le faire disparaître en allant plus loin, c’est-à-dire en l’interdisant.

Le mercure est tout de même employé de façon importante dans notre pays, puisque, comme l’a souligné Mme Archimbaud, la consommation française représente le tiers de la consommation européenne. En instaurant une taxe, nous enverrions un signal montrant que nous ne sommes pas neutres à l’égard du mercure et avertissant que nous irons plus loin.

Comme Mme Archimbaud l’a fait remarquer, si les dentistes utilisent ce produit tout en sachant qu’une alternative serait préférable, c’est pour deux raisons économiques : le mercure est moins coûteux à l’achat et il permet de gagner du temps, donc de l’argent. Dans ces conditions, il faut le taxer pour que son utilisation coûte au moins aussi cher que celle d’un produit meilleur pour la santé.

Refuser de taxer n’est vraiment pas un argument recevable, puisqu’il faut à la fois envoyer un signal et priver le mercure de l’avantage économique lié à son moindre coût et à sa plus grande facilité d’utilisation. Je souhaite que le Sénat franchisse ce pas !

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