Cette situation tient à plusieurs causes, comme le manque d’attractivité d’un métier peu valorisé et mal rémunéré ou des conditions de formation qui ne donnent pas aux étudiants les moyens de réussir le concours, avec des masters cumulant stages, recherche, préparation aux concours et validation.
Le résultat, c’est une gestion dans l’urgence, par à-coups, inégale d’une académie à l’autre. C’est l’emploi de contractuels jeunes, inexpérimentés, n’ayant ni formation ni concours, pour pourvoir les postes vacants.
Pour faire face à cette situation, il faut agir sur deux leviers à la fois.
Le premier levier, c’est la mise en place de véritables prérecrutements, ce que ne sont pas les emplois d’avenir professeur. Par ces prérecrutements, les étudiants ne seraient plus utilisés comme des moyens de remplacement, et l’on pourrait reconstituer un vivier d’enseignants de qualité tout en assurant la mixité sociale du corps enseignant.
Le second levier consiste à instaurer un plan pluriannuel de recrutement par discipline, s’appuyant sur les prévisions de départs en retraite et sur les effectifs d’élèves.
Madame la ministre, je vous demande de nouveau de mettre en œuvre cette véritable politique de recrutement.