Intervention de Laurence Cohen

Réunion du 18 novembre 2014 à 9h30
Questions orales — Situation de l'interruption volontaire de grossesse en france

Photo de Laurence CohenLaurence Cohen :

Madame la secrétaire d’État, je vous remercie de votre réponse. Vos propos marquent votre engagement, ainsi que celui de Mme la ministre Marisol Touraine, concernant le droit à l’avortement des femmes, partout.

Cela dit, je veux noter ici la contradiction entre, d’une part, votre volonté et, d’autre part, les restrictions budgétaires imposées à la santé, restrictions dont nous avons pu mesurer l’ampleur la semaine dernière en examinant le projet de loi de financement de la sécurité sociale qui prévoit des coupes drastiques dans les établissements publics hospitaliers.

J’attire votre attention sur cet aspect, en soulignant qu’on ne peut pas mener une politique de santé de qualité avec des moyens qui se réduisent comme peau de chagrin.

Vous évoquez par ailleurs l’IVG médicamenteuse. Il y est recouru, il est vrai, de façon importante dans le cadre de l’avortement. Mais de nombreuses jeunes femmes m’ont dit regretter que cette méthode manque cruellement d’un suivi psychologique et médical : on se contente de donner le médicament en question, et les femmes sont laissées dans un certain désarroi. Il y a donc, selon moi, des choses à faire dans ce domaine.

Enfin, la réponse que vous m’apportez concernant la maternité des Lilas se veut rassurante. J’espère que les personnels, le collectif, les élus, recevront jusqu’au bout votre soutien attentif, pour que cette maternité emblématique en termes non seulement de naissances mais aussi d’IVG soit bien reconstruite sur le site des Lilas et que le dessein initial de l’ARS, qui n’intégrait pas cette exigence, soit définitivement abandonné au profit d’un projet correspondant aux besoins des femmes de Seine-Saint-Denis, d’Île-de-France et, plus globalement, de l’ensemble du territoire.

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