Intervention de Maryvonne Blondin

Réunion du 18 novembre 2014 à 9h30
Questions orales — Médecin des gens de mer du guilvinec

Photo de Maryvonne BlondinMaryvonne Blondin :

Monsieur le secrétaire d’État, ma question porte sur la situation du service de santé des gens de mer, le SSGM, plus particulièrement au Guilvinec, dans le département du Finistère.

Depuis avril dernier, aucun médecin n’est affecté au suivi sanitaire des gens de mer dans ce quartier maritime, qui est l’un des plus grands de France, sinon le premier. Cette situation n’est, hélas ! pas nouvelle. Ce service autonome de médecine du travail relevant de l’administration de la mer, organisé pour les marins professionnels de la pêche, du commerce et de la plaisance professionnelle, exerce des missions capitales, imposées par la législation maritime : il procède à l’examen médical annuel de chaque marin embarqué.

Ainsi, l’absence d’un praticien au Guilvinec est source de vives inquiétudes pour les marins, car les besoins sont réels. Je le rappelle, en 2010, le médecin en fonction assurait près de 2 500 visites en douze mois, contre près de 1 500 pour celui de Concarneau. Pas de visite médicale, pas d’embarquement : le bateau reste à quai ! On mesure les conséquences financières d’une telle situation.

Les sites de Morlaix, Audierne, Douarnenez et Auray ont déjà fermé. Les solutions prévues à l’heure actuelle ne sont que temporaires. À titre transitoire, un médecin militaire réserviste assure une permanence à Concarneau, une fois par semaine. Les médecins de Paimpol et de Saint-Malo se déplaceront quant à eux ponctuellement pour effectuer des visites. Certains quartiers maritimes en viennent à proposer aux médecins généralistes, non formés à cette spécialité, d’assurer quelques visites, par ailleurs fort peu rémunérées.

En dépit des efforts accomplis par votre ministère, ainsi que par la direction interrégionale de la mer, force est de constater que la situation ne semble guère évoluer. Or une solution transitoire ne saurait par définition suffire ni perdurer.

Monsieur le secrétaire d’État, quelles solutions envisagez-vous pour faire face à ce problème urgent, mais aussi, à plus long terme, pour assurer la sécurité sanitaire des marins, en cohérence, bien entendu, avec les conventions internationales ?

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