Madame la sénatrice, Mme Ségolène Royal, qui ne peut être présente ce matin, m’a demandé de vous transmettre les éléments de réponse qui suivent.
La transition énergétique appelle un fort développement des énergies renouvelables. Parmi ces dernières, l’énergie éolienne terrestre est la plus compétitive, après l’énergie hydraulique. Regroupant de nombreux acteurs industriels français de premier plan, cette filière contribue à la réindustrialisation de nos territoires. La maîtrise des impacts de ces projets sur le paysage, l’occupation des sols et la faune sauvage sont autant de priorités pour permettre un développement durable de l’éolien terrestre.
Pour planifier l’implantation des éoliennes, le schéma régional éolien, annexé au schéma régional du climat, de l’air et de l’énergie, identifie les zones favorables ; il tient compte du potentiel éolien, des règles de protection des espaces naturels et du patrimoine naturel, culturel et paysager.
Les projets d’éoliennes doivent, en outre, obtenir une autorisation au titre de la législation relative aux installations classées pour la protection de l’environnement, ou ICPE. La procédure impose aux porteurs de projet de démontrer, par le biais d’une étude d’impact détaillée, que tous les risques et les impacts sur l’environnement que vous mentionnez sont bien maîtrisés.
Avant décision du préfet, le dossier est soumis à enquête publique. Le préfet doit accompagner l’arrêté d’autorisation de prescriptions visant à réduire les impacts.
Afin d’accélérer la réalisation des projets éoliens sans diminuer le niveau des exigences applicables, Mme Ségolène Royal a fait inscrire dans le projet de loi relatif à la transition énergétique pour la croissance verte la généralisation de l’expérimentation de l’autorisation unique. Celle-ci regroupe l’autorisation ICPE, le permis de construire, l’autorisation d’exploiter au titre du code de l’énergie ainsi que l’autorisation de défrichement et la dérogation aux interdictions relatives aux espèces protégées, lorsqu’elles sont nécessaires.
Enfin, le dispositif de soutien aux tarifs d'achat a été sécurisé en mars 2014, après sa notification approuvée par la Commission européenne.