Cela fait soixante-dix ans que les textes sont régulièrement modifiés. Pour quel résultat ? Nous constatons un vrai problème de fonctionnement. Cette proposition de loi doit permettre à tous les intervenants de s’interroger sur cette réalité : les étudiants sont-ils si différents des autres jeunes du même âge ? Pourquoi devraient-ils être dotés d’un régime propre ? Pourquoi devrait-il y avoir des actions spécifiques de prévention en leur direction, et non au bénéfice de toute une génération ?
Je vous renvoie à l’exigence de simplicité, c’est-à-dire, en l’occurrence, au fait de ne pas changer sans cesse de régime : quelque 80 % des parents des enfants concernés sont rattachés au régime général, 80 % des étudiants resteront dans ce même régime et 80 % d’entre eux, quand ils travailleront, dépendront également du régime général ! Avec la mesure que je propose, vous économiserez trois ou quatre transferts d’un régime à l’autre, trois ou quatre cartes vitales à rééditer, et vous éviterez de laisser les gens sans droits !
Ce système est simple, et j’espère que les députés auront la sagesse de faire prospérer ce texte à l’Assemblée nationale. En tout cas, je souhaite que, aujourd'hui, au Sénat, on jette les bases d’un système plus simple, et même d’un système transitoire, qui puisse fonctionner. En effet, jusqu’à présent, nous ne sommes parvenus qu’à des discussions entre les divers acteurs concernés, sans jamais rien de concret.