Ce sujet m’interpelle, et je me pose, à cet égard, diverses questions. Je les signale, même si elles ne sont pas nécessairement pertinentes.
Naturellement, chacun s’intéresse à la culture, quels que soient ses horizons politiques. Quand on est maire ou conseiller général, on sait très bien que la culture joue un rôle attractif et qu’elle a, de ce fait, un impact économique.
Depuis trente ans, j’organise des concerts de variété ou de jazz dans ma ville, qui dispose d’une salle de 600 places. Je n’ai jamais reçu le moindre soutien spécifique à ce titre. Nos spectacles sont souvent à la limite de la rentabilité, mais nous parvenons à les monter grâce au mécénat des collectivités, d’Électricité de France, des banques, etc. Sans ces aides, de tels événements seraient à coup sûr impossibles, à moins de vendre les places à des tarifs tels que la population de nos départements ne pourraient se les offrir.
Mes chers collègues, vous le savez, les habitants de nos départements ne disposent pas nécessairement des mêmes revenus que les Parisiens. Les droits d’auteurs, les diverses charges, les cachets, les frais annexes pèsent lourd financièrement, et tout le monde n’a pas les moyens de dépenser, pour une place de concert, 150, 200 ou 300 euros – j’ai entendu citer de tels prix à propos du dernier concert de Johnny Hallyday.
Sans m’opposer aux propos que je viens d’entendre, je m’interroge : l’augmentation de cette taxe affectée n’aura-t-elle pas une incidence sur le prix proposé par les tourneurs ?