Je sais bien que vous envisagez toujours la formation professionnelle à travers une espèce de prisme. Pourtant, ces formations obtiennent des résultats : elles ont le mérite d’être totalement intégrées au tissu économique et les jeunes qui les suivent trouvent du travail. Les chambres de commerce et d’industrie sont donc des acteurs essentiels de la vie économique des départements !
M. Chiron a soutenu qu’elles n’avaient pas fait d’efforts de modernisation et de mutualisation. C’est une manière très partielle de considérer ce qu’elles accomplissent depuis cinq ans. En réalité, même si on maintient des antennes locales pour des raisons géographiques, et peut-être aussi pour faire plaisir à certains, il est incontestable que les compétences sont mieux réparties et les moyens mieux utilisés.
Qu’il y ait eu des problèmes de gestion et qu’il y en ait encore de temps en temps, c’est possible, mais cela ne justifie pas que, en pleine crise économique, on mette à l’index les CCI. C’est tout de même la troisième année qu’on réduit leurs moyens, alors qu’elles ont réalisé des efforts à la suite de la réforme de 2010 !
J’ajoute que ces chambres ne sont pas seulement des acteurs de la formation professionnelle : elles gèrent aussi nos grandes écoles. Pensez-vous que nous n’avons pas besoin d’HEC, qui est une émanation de la chambre de commerce et d’industrie de Paris, ou, dans mon département, de l’ESSEC ? Ces établissements sont connus dans le monde entier et figurent en bonne place dans les classements établis par des organismes dont personne ne conteste le travail. Je puis vous assurer qu’une école comme l’ESSEC a une capacité d’entraînement qui profite à toute une région et dont bénéficient les autres établissements du campus, y compris l’université publique. C’est tout cela qui va être remis en cause !