Les entreprises de l’artisanat et du commerce de proximité ne contestent pas la nécessité d’un effort de chacun pour rétablir les comptes publics, mais elles y prennent déjà largement leur part.
Or, aux termes de l’article 15, le FAFCEA, qui collecte 57 millions d’euros de cotisations des entreprises afin de financer la formation professionnelle continue des chefs d’entreprise et de leurs conjoints, verra ses moyens d’intervention plafonnés à 54 millions, le Gouvernement prélevant au passage 3 millions d’euros.
Alors que la formation de chacun – y compris les chefs d’entreprise artisanale – est un objectif gouvernemental régulièrement réaffirmé, la mesure est totalement incohérente et contreproductive. Elle met en péril les moyens qu’ont les entreprises de l’artisanat et du commerce de proximité de répondre aux évolutions de notre économie, notamment en matière de transition énergétique. Supprimer une partie des moyens financiers permettant à leurs chefs d’entreprise de se former revient à les empêcher de s’adapter.
C'est pourquoi nous proposons de supprimer les dispositions de l’article 15 relatives au FAFCEA.