Les dispositions de l’amendement défendu par Mme Primas constituent un juste milieu et nous sommes tentés de nous y rallier.
Je voudrais cependant profiter de ce débat pour rappeler les difficultés rencontrées par la filière des fruits et légumes. Celle-ci doit faire face à une concurrence internationale très âpre, satisfaire aux exigences d’une traçabilité tout à fait nécessaire, appliquer des normes toujours plus nombreuses et respecter les règles de l’agriculture raisonnée.
En raison du caractère saisonnier de l’activité, la main-d’œuvre doit être employée selon les besoins, ce qui complique la gestion des contrats de travail dans la filière, complication aggravée par l’obligation de prévoir des contrats de vingt-quatre heures hebdomadaires. En outre, si nous n’y prenons pas garde, ce secteur d’activité aura tendance à faire davantage appel à la main-d’œuvre détachée, au détriment de la population au chômage dans des bassins de vie ruraux, qui rencontrent, par ailleurs, de graves difficultés.
Il me paraît donc important de faire en geste en faveur de cette filière, afin de lui manifester notre intérêt et de témoigner de notre souci de la voir rester performante, dans l’intérêt non seulement de l’alimentation de notre pays, mais aussi du maintien d’un modèle social.
Pour l’ensemble de ces raisons, je retire mon amendement, monsieur le président, au bénéfice de l'amendement n° I-324.