Il les assume tellement qu’il a la volonté de mettre au crédit de l’AFITF des moyens financiers à hauteur de 1, 9 milliard d’euros. Pour ce faire, il demande une contribution supplémentaire de 2 centimes par litre de gazole consommé, même s’il connaît les limites et les inconvénients de ce dispositif.
Le Gouvernement est parfaitement conscient que les poids lourds qui traversent notre territoire peuvent pour beaucoup échapper à cette contribution. Il étudie d’autres pistes avec les sociétés concessionnaires d’autoroutes et explore les voies législatives que les contraintes européennes et constitutionnelles françaises laissent à sa disposition. J’ai déjà eu l’occasion d’évoquer ces solutions en détail, mais tout le monde n’était pas présent, et je ne voudrais pas donner aux fidèles de cet hémicycle l’impression que je me répète. Il peut, par exemple, s’agir d’une vignette.
Un travail avec les sociétés concessionnaires d’autoroutes s’impose, car un dispositif fiscal paraît difficile. Le Premier ministre a d’ailleurs engagé une discussion avec ces sociétés, qui, je l’espère, aboutira à des solutions. Faute de quoi, il faudra probablement aller plus loin et envisager une dénonciation des contrats et une remise en adjudication dans des conditions financières autres que celles qui ont été choisies par le gouvernement de l’époque. Ce n’est pas notre souhait. Nous préférons une solution amiable.
Nous avons également eu des discussions avec la société Ecomouv’. Nous avons émis des réserves sur des éléments qui n’ont pas été respectés, ce qui nous a conduits à dénoncer le contrat.
Il est irritant de voir certains d’entre vous se complaire dans une posture qui consiste à rejeter la faute sur nous, à nous reprocher d’avoir renoncé à l’écotaxe et à nous rendre responsables des difficultés actuelles. Je rappelle que les manifestations contre l’écotaxe ont parfois reçu un large soutien de certains parlementaires.