Quant au financement de l’AFITF, certes, le produit de l’augmentation de 2 centimes par litre de la taxe sur le gazole ne sera affecté au budget de l’AFITF que l’année prochaine, mais le Gouvernement s’engage devant vous, mesdames, messieurs les sénateurs, comme il l’a déjà fait d’ailleurs – cela dit pour répondre au reproche de ne pas avoir agi plus tôt –, à assurer le financement de 1, 9 milliard d’euros de dépenses de l’AFITF, pas plus, pas moins. C’est le montant annuel d’investissement, dans lequel sont inclus, monsieur Bouvard, les travaux de la ligne Lyon-Turin et du canal Seine-Nord. M. Besson, que j’ai rencontré récemment, et d’autres responsables m’en ont parlé.
Cela étant, le Gouvernement a eu – je vais essayer de ne vexer personne – la sagesse de dresser la liste des investissements qu’il considère comme prioritaires plutôt que d’établir une liste interminable de projets dont chacun sait qu’ils n’auraient pas été finançables. Nous avons fixé des priorités, dont la ligne Lyon-Turin et le canal Seine-Nord, et Philippe Duron, actuel président de l’AFIFT, sait qu’il disposera de 1, 9 milliard d’euros.
Par conséquent, pour 2015, le financement est acquis grâce aux 2 centimes d’augmentation de la taxe sur le gazole. S’il faut, pour 2016, affecter de nouveau le produit des 2 centimes d’augmentation à l’AFITF, le Gouvernement s’engage à le faire, sous la forme prévue dans le présent projet de loi ou sous une autre.
Madame Des Esgaulx, la résiliation du contrat Ecomouv’ entraînera certainement des frais. De ce point de vue, peu après mon arrivée au secrétariat d’État et avant d’être auditionné par la commission d’enquête que vous présidiez sur les modalités de mise en œuvre de l’écotaxe, je m’étais un peu renseigné, et, du reste, vous avez eu l’honnêteté de le reconnaître.