Intervention de Albéric de Montgolfier

Réunion du 25 novembre 2014 à 21h30
Loi de finances pour 2015 — Article 17, amendement 429

Photo de Albéric de MontgolfierAlbéric de Montgolfier, rapporteur général de la commission des finances :

Sur la question parfois un peu compliquée soulevée par l’article 17, je vais essayer d’être le plus synthétique possible et rappeler la solution équilibrée à laquelle est parvenue la commission.

La contribution des CCI au budget de l’État peut prendre deux formes : un prélèvement sur leurs fonds de roulement, d’une part, un plafond de leurs taxes affectées, d’autre part.

Concernant la seconde forme, la commission propose d’abaisser ce plafond de 69 millions d’euros au lieu des 213 millions d’euros proposés par le Gouvernement, une position très largement partagée. Cette diminution permettra aux chambres de commerce et d’industrie de continuer à exercer leurs missions.

Quant au prélèvement sur les fonds de roulement, les fameux 500 millions d’euros, la commission a choisi de ne pas le remettre en cause, car il contribuera de manière significative au solde du budget de l’État.

Elle propose simplement un aménagement de la répartition de ce prélèvement. La volonté de la commission et de nombre d’entre vous, mes chers collègues, est de préserver les investissements des chambres de commerce et d'industrie, notamment ceux qui sont déjà engagés.

Tel est l’objet de l’amendement n° I-429, qui a recueilli un large consensus au sein de la commission, puisque le groupe socialiste a déposé un amendement identique. Nous devrions donc parvenir à un accord.

Concrètement, cet amendement vise à exclure de ce prélèvement de 500 millions d’euros tous les investissements décidés par les chambres de commerce et d'industrie et approuvés par la tutelle jusqu’au titre de l’exercice 2014. Il s’agit de ne pas compromettre les investissements qui ont déjà été décidés par les chambres de commerce et d'industrie, qu’ils concernent des écoles ou des infrastructures.

Par ailleurs, ce sont les comptes de l’année 2013, et non ceux de 2012, qui doivent être pris en considération au titre de la répartition du prélèvement.

Enfin, le fameux tableau de répartition doit tenir compte des modifications introduites par l’amendement. Il sera donc revu par le Gouvernement. Par conséquent, l’amendement renvoie à un décret en la matière.

À mes yeux, cet amendement est tout à fait équilibré. Nous avons eu la semaine dernière en commission un débat assez large. Sur tous les rangs s’est dégagée l’idée de préserver les ressources, mais d’agir sur la répartition du prélèvement sur les fonds de roulement, en s’appuyant sur les comptes de l’année 2013.

Cet amendement répond, me semble-t-il, aux souhaits qui se sont exprimés en commission et, du moins je l’espère, à de nombreuses interventions de mes collègues. Je le dis par avance, la commission est défavorable à tous les amendements visant à réduire le prélèvement sur les fonds de roulement à 300 millions d’euros.

Je pense, monsieur le secrétaire d’État, que vous serez largement en phase avec le souhait du Sénat, qui accepte la participation des chambres à l’effort de réduction du déficit budgétaire, par le biais de ce prélèvement important. Simplement, j’espère que notre assemblée sera entendue sur cette répartition différente, qui devrait permettre de préserver les investissements des chambres de commerce et d'industrie et de considérer les comptes les plus fiables, à savoir ceux de l’année 2013.

Je vous demande donc, mes chers collègues, d’adopter l’amendement n° I-429.

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