Le Gouvernement fait le constat que les moyens de l’audiovisuel public sont globalement – j’insiste sur ce terme – stabilisés en 2015 par rapport à 2014. Michel Bouvard a eu raison de rappeler que les dotations de l’État au budget de l’audiovisuel public ont vocation à disparaître. Dans le budget triennal, il me semble que cela interviendra en 2017.
Pour autant, la pression est forte sur les dirigeants actuels de l’audiovisuel public – faites-moi confiance, je peux en témoigner –, car on nous fait souvent miroiter des économies en raison de la mutualisation des chaînes, de l’harmonisation les statuts des personnels, de la mise en commun les logiciels de paye, mais ces mesures sont souvent remises à plus tard.
Néanmoins, monsieur Bouvard, l’entreprise met en œuvre un plan de départs volontaires de 350 équivalents temps plein sur les années 2014 et 2015. Cela prouve tout de même les efforts de rationalisation qu’elle mène. On peut certes toujours aller plus loin et plus vite !
La crise ne favorise cependant pas l’audiovisuel public, et il faut tout de même reconnaître que les recettes publicitaires, c’est un euphémisme, ne sont pas en expansion.
Cette augmentation de 2 euros – évidemment, ce sont toujours 2 euros ! – reste nécessaire pour assurer le petit équilibre de ces établissements qui sont mis sous pression, qui doivent améliorer leurs comptes et qui ont vocation à ne plus être soutenus par une subvention de l’État à un terme assez court. Les futures conventions d’objectifs et de moyens en cours de discussion devront confirmer tout cela. Cette contribution nous semble pour autant toujours essentielle, afin de ne pas laisser la situation se dégrader trop lourdement.
Par conséquent, le Gouvernement émet un avis défavorable.