Il faudra rapidement dépasser les débats sur les cotisations pour mener une réflexion de fond sur la nature des emplois. En effet, le principe de l’autorisation et de l’agrément est aujourd’hui totalement dépassé ; nous en avons parlé en commission. À la vérité, il faut reprendre le problème de zéro. De fait, la plupart des départements ont supprimé le régime des autorisations pour laisser aux associations la liberté de fixer leurs tarifs, ce qui n’a pas contribué à alléger le coût des services pour les personnes en situation difficile.
Il faudrait également réfléchir aux moyens de favoriser l’innovation dans ce secteur. Ainsi, dans le Loiret, nous avons mis en place un système de télétransmission, la Lysbox, qui permet de suivre en temps réel les interventions au domicile des personnes âgées, ce qui est une source d’économies importantes, et donne aux personnes âgées la possibilité d’accéder à leur profil en temps réel ; cette innovation a reçu une distinction à l’échelon national. Grâce au même système, le conseil général finance les associations d’aide à domicile en temps réel, sans le décalage d’un mois et demi, voire de deux mois, qui existait auparavant. De telles innovations représentent un véritable gisement d’économies.
Au lieu de nous déchirer sur une mesure de bon sens, qui ne serait qu’un palliatif préalable à des évolutions du système, nous devrions réfléchir aux moyens de renouveler un secteur qui s’essouffle un peu. En vérité, si l’abattement sur l’heure travaillée n’est pas porté à 1, 50 euro, je crains que nombre d’associations ne soient contraintes de mettre la clef sous la porte dans les semaines ou les mois à venir.