On accorde aux entreprises, au titre du CICE, 20 milliards d’exonérations – sans aucune contrepartie, mes chers collègues ! – et on nous fait croire que cela va relancer l’économie. Or, en tant que parlementaires, quand nous demandons des comptes aux préfets, nous n’obtenons aucune réponse. Il y a quand même un problème ! Voilà de quoi il est question aujourd'hui.
Cessez de dire que les charges sont absolument insurmontables, qu’elles vont tuer les entrepreneurs. Le problème n’est pas là. Le problème est le suivant : à un moment donné, chacun doit participer à l’effort national pour répondre aux besoins humains, pour construire un projet de société beaucoup plus égalitaire et qui repose sur la justice sociale. Or ce n’est pas l’orientation prise.
Je n’insisterai pas, car les arguments développés par M. Desessard sont également les nôtres.
Pour toutes ces raisons, nous voterons contre cet amendement. Il faut cesser de mélanger les genres et, surtout, de faire appel aux sentiments sur le fait que l’on aime ou que l’on n’aime pas les entreprises. Là n’est pas le problème. On répond aux besoins humains. La question est de savoir si l’on met ou pas l’humain au cœur des politiques. Aujourd'hui, malheureusement, c’est l’argent qui occupe cette place centrale. Or les profits, qui sont colossaux, ne servent ni l’emploi, ni les salariés. Ils ne servent pas non plus la sécurité sociale ; j’en veux pour preuve les déficits.