Intervention de Dominique Watrin

Réunion du 27 novembre 2014 à 15h00
Financement de la sécurité sociale pour 2015 — Article 53, amendement 23

Photo de Dominique WatrinDominique Watrin :

Mon explication de vote porte sur l’amendement n° 23.

La CASA a été mise en place pour participer au financement de la prise en charge des personnes âgées en perte d’autonomie. Or, depuis sa création, les produits de cette contribution, on le sait, n’ont jamais été employés, leur utilisation ayant été sans cesse reportée, alors que les besoins sont urgents.

Comme Jean-Marie Vanlerenberghe et moi-même le soulignons dans notre rapport d’information, le secteur de l’aide à domicile connaît des difficultés économiques sérieuses liées à des restrictions budgétaires qui menacent sa survie ; nous en avons parlé ce matin. En outre, le mode de financement mis en place dans ce secteur nuit à la qualité du service rendu ainsi qu’aux salariés, dont le pouvoir d’achat régresse depuis dix ans, décourageant leurs efforts de formation et de professionnalisation. Il est clairement démontré dans ce rapport que le temps n’est plus à la réflexion ; il est à la décision et à l’action !

Un meilleur accompagnement financier permettrait indubitablement à ce secteur d’être créateur d’emploi et de devenir un véritable acteur de prévention de la perte d’autonomie des personnes âgées.

Il est aujourd’hui nécessaire d’adresser un signe fort à ces dernières démontrant la volonté de la représentation nationale de les soutenir et de répondre à leurs besoins dans toutes leurs dimensions. À cet égard, les produits de la CASA, nous l’avons dit en première lecture, auraient pu être affectés sans tarder à l’amélioration du système de l’APA grâce à une augmentation des plafonds de l’APA à domicile, afin de pallier partiellement le phénomène de saturation. Ils auraient pu être utilisés – j’avais particulièrement insisté sur ce point –, puisque l’argent existe, au financement de l’augmentation de la valeur du point de la convention collective de la branche de l’aide, de l’accompagnement, des soins et des services à domicile. Il y a, on ne le dira jamais assez, une véritable urgence.

Nous ne sommes pas opposés à la mise en place du plan d’aide à l’investissement proposé en faveur des établissements accueillant des personnes âgées. Nous pensons même que les besoins réels vont au-delà.

En tout cas, si l’on veut vraiment que l’argent soit dépensé, il faut soutenir l’amendement n° 23 et prendre des dispositions concrètes permettant, par un appel à projets, par exemple, que l’argent soit affecté dès 2015 à l’investissement.

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