… et l’aggravation de son déficit de près de 1 milliard d’euros, qu’il nous faut aujourd’hui combler. C’est un fait que personne ne peut contester.
Enfin, mes chers collègues, après avoir bien relu l’ordonnance de 1945, comment qualifier l’affirmation qui fait de l’universalité un principe fondateur de la politique familiale ? Est-ce une erreur - elle n’y figure pas – ou un contresens - elle n’est jamais absolue - ? En effet, l’universalité n’est pas une valeur !
Non, ce gouvernement ne détruit pas la famille. C’est d’autant plus vrai que la politique familiale se porte beaucoup mieux depuis 2012. Le déficit de la branche se réduit en même temps que la solidarité s’exprime : relèvement de l’allocation de rentrée scolaire, du complément familial, de l’allocation de soutien familial. Près de 2, 5 milliards d’euros ont été consacrés à ces dispositifs depuis 2012.
La semaine dernière s’est tenue à Lyon la rencontre nationale des présidents des conseils d’administration des Caisses d’allocations familiales pour dresser un premier bilan de la convention d’objectifs et de gestion 2013-2017, un an et demi après sa signature, et relever les défis pour 2015.
Le programme de développement des services aux familles, d’accès aux droits et de simplification, qui figurait parmi les priorités de la branche, semble très positif.
Le directeur général de la CNAF, Daniel Lenoir, a affirmé que son organisme serait « au rendez-vous » pour la mise en place de la modulation des allocations familiales. C’est un rendez-vous nécessaire, au regard de l’état dans lequel nous avons trouvé les comptes, et c’est un rendez-vous de solidarité.
Cette période est pleine de fragilités, nous le reconnaissons sur toutes les travées. Choisir d’ajouter aux inquiétudes de nos concitoyens des angoisses imaginaires et leur renvoyer l’image d’une destruction de la famille dont se rendrait coupable le Gouvernement, c’est prendre une lourde responsabilité. Attention ! Pensons à celles ou à ceux qui pourraient recueillir les fruits de tels discours !