Madame la secrétaire d'État, cette proposition de loi a été adoptée à la quasi-unanimité par la Haute Assemblée. Mme Rossignol, alors sénatrice, qui est maintenant chargée de la famille, des personnes âgées et de l'autonomie, l’avait elle-même votée.
Qu’on ne dise pas que les familles dont l’enfant est placé par le conseil général ont besoin de l’allocation de rentrée scolaire pour payer les fournitures scolaires ! Soit c’est le conseil général qui les achète, soit ce sont les familles d’accueil, que le conseil général rembourse. Enlever cette allocation à ces familles ne va pas les paupériser !
Concernant les allocations familiales, par amendement de notre collègue Yves Daudigny, qui avait également travaillé sur le sujet, nous avions justement prévu dans cette proposition de loi de laisser une part aux familles pour leur permettre de conserver des ressources.
Les charges assumées par le conseil général ou les familles d’accueil via le conseil général sont tout de même autant à supporter en moins pour la famille !
D’un côté, des familles très modestes, en grande difficulté, qui élèvent leurs enfants, font des efforts pour assumer les charges, bien qu’elles perçoivent les allocations familiales et, d’un autre côté, pour une raison que je ne comprends pas, que nos concitoyens ne comprennent pas non plus d’ailleurs, pas plus que les élus, certaines familles, qui n’ont plus la charge financière de leurs enfants, continuent allègrement de bénéficier des allocations familiales. C’est totalement injuste ! C’est une question de bon sens.
Je puis vous dire, madame la secrétaire d'État, que l’attitude incompréhensible du Gouvernement sur ce sujet vous porte préjudice auprès du grand public !