L’universalité des allocations et des prestations familiales que vous avez défendue à l’instant vaudrait pour toutes les familles, sauf pour celles dont les enfants sont placés ?...
En ce qui me concerne, je défends l’universalité des allocations familiales, et je pense que toutes les familles doivent y avoir droit en fonction du nombre d’enfants qu’elles ont.
Les situations sont différentes dans chaque famille : il y a des familles aisées, qui n’auront plus les mêmes droits que les familles plus modestes, eu égard à la proposition du Gouvernement, mais il y a aussi des familles en difficulté, dont les enfants sont confiés à un service de l’aide sociale à l’enfance. Il n’empêche, ces familles doivent pouvoir continuer à percevoir les allocations familiales au titre de l’universalité.
Même si les départements connaissent aujourd'hui des difficultés financières, il est positif qu’ils aient la charge de l’aide sociale à l’enfance, car ils savent faire, et ils le font bien. Je ne voudrais donc pas que cette compétence leur soit retirée. C’est aussi pour cette raison que je plaide pour le maintien des départements dans notre pays ; mais c’est un autre débat.
Pour l’heure, je le répète, je ne suis pas du tout favorable à l’amendement qui nous est présenté : je ne puis accepter qu’on enlève à des familles déjà en difficulté quelques euros, qui sont, pour elles, très importants. Les départements devraient pouvoir assumer cette dépense, en vue de permettre aux familles d’accueillir de nouveau leur enfant dans les meilleures conditions possible.