Intervention de Stéphane Ravier

Réunion du 26 novembre 2014 à 9h30
Loi de finances pour 2015 — Article 30 et participation de la france au budget de l'union européenne

Photo de Stéphane RavierStéphane Ravier :

Monsieur le président, messieurs les secrétaires d’État, mes chers collègues, la contribution de la France au budget de l’Union européenne ne cesse d’augmenter, avec plus de 800 millions d’euros supplémentaires prévus dans ce projet de loi de finances par rapport à l’an dernier, alors même que l’Union européenne se fait de plus en plus exigeante à l’égard de notre pays.

Bien que nos caisses soient désespérément vides, la France est toujours l’un des rares pays « contributeurs nets » au budget de l’Union. Le rapporteur spécial, notre collègue François Marc, souligne que ce solde se détériore : en 2013, il a atteint 9, 4 milliards d’euros. Sa participation à l’Union européenne coûte donc à la France près de 10 milliards d’euros par an ! On nous explique que c’est le lot des pays riches : je ne savais pas que l’on était encore un pays riche lorsqu’on avait une dette presque égale au PIB !

Si encore les Français avaient fait le choix de donner généreusement leur argent aux autres, on pourrait comprendre ! Mais c’est derrière le dos du peuple ou, plus précisément, sur son dos, que l’Union européenne se sert… En réalité, cette contribution est purement et simplement un racket réalisé sur les citoyens français au profit de la Commission européenne, de cet organe non élu, donc sans aucune légitime démocratique.

Monsieur le rapporteur spécial, vous soulignez les limites de la notion de « solde net » qui « ne retrace que très imparfaitement les gains économiques et en aucune façon les gains politiques ». Mais un « gain » négatif de 9 milliards d’euros en est-il vraiment un ? Le risque que notre budget soit mis sous tutelle est-il vraiment un gain ?

Je suis le premier à me féliciter de la coopération européenne. La planète entière s’est émerveillée, à juste titre, de l’exploit qui a consisté à envoyer la sonde Philae sur un astéroïde. Je m’en réjouis d’autant plus que des éléments de cette sonde ont vu le jour à Marseille, à la technopôle de Château-Gombert, un quartier du 13e arrondissement appartenant au septième secteur, dont j’ai l’honneur d’être le maire.

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