Je tiens tout d’abord à remercier tous les orateurs s’étant exprimés sur l’actualité européenne, à travers ces deux grandes questions que sont, d’une part, l’établissement du budget européen et, d’autre part, le plan d’investissement tout juste annoncé par le président Jean-Claude Juncker.
Ce plan constitue une réponse ambitieuse et intelligente : non seulement il représente une enveloppe de 315 milliards d’euros, mais il permet aussi d’utiliser l’effet de levier des disponibilités existantes dans le cadre du budget européen, comme le mécanisme pour l’interconnexion en Europe, ou à disposition de la Banque européenne d’investissement.
Michel Mercier l’a justement relevé, nous ne pouvons pas agir comme s’il existait un trésor caché. Non, il n’y a pas de trésor caché. En revanche, il y a une façon innovante d’utiliser les fonds qui sont à la disposition de l’Union européenne.
Comme Éric Bocquet l’a souligné, il est absolument nécessaire de maintenir des mécanismes de subvention publique pour des projets d’infrastructures ne pouvant être financés uniquement par le secteur privé ou pour certaines politiques d’intérêt européen, comme la politique agricole commune. À cet égard, il me semble que le sénateur Stéphane Ravier a fait totalement l’impasse, dans son intervention, sur les acquis des grandes politiques communautaires.