J’ajoute que, dans les zones de sécurité prioritaire, nous enregistrons une baisse assez significative des violences urbaines et des troubles à l’ordre public.
À ce titre, je proposerai prochainement à M. Philippe Bas de me rendre moi-même devant la commission des lois, qu’il préside, pour communiquer les statistiques de la sécurité et de la délinquance deux fois l’an, sur le modèle des rendez-vous existant déjà pour les questions budgétaires. Je ferai part à la commission des lois de l’ensemble des chiffres produits par notre service statistique ministériel et par l’ONDRP.
Prenons l’exemple des cambriolages. Dans l’ensemble, ils affichent une diminution de 4, 3 %. Mais ce chiffre recouvre des réalités très contrastées. Il faut avoir l’honnêteté de le dire et examiner les situations en détail. Nous enregistrons de bons résultats dans les zones gendarmerie et dans les zones police au titre des résidences principales – les cambriolages y reculent respectivement de 6, 8 % et de 5, 4 % –, mais les chiffres sont mauvais pour les résidences secondaires. J’ai demandé à ce que l’on mobilise tous les moyens nécessaires pour lutter contre ce fléau.
Les résultats ne sont pas non plus satisfaisants concernant ce que l’on appelle les « autres locaux », catégorie qui comprend, entre autres, les caves d’immeubles.
En d’autres termes, cet agrégat fournit une estimation qui est positive dans l’ensemble, mais il faut encore travailler sur certains items.
Je le précise d’emblée : les chiffres de certains mois, de certains trimestres, pourront se révéler mauvais. Cela étant, je souhaite que nous nous accordions pour élaborer un outil statistique solide, afin d’aborder ces questions avec tout le sérieux nécessaire.
À l’instar de M. Dominati, rapporteur spécial, et de M. Cambon, Mme Assassi a évoqué avec beaucoup de justesse la question des suicides, et je l’en remercie. Ce problème renvoie aux conditions de travail des forces de sécurité et à la manière dont elles peuvent percevoir leur propre image dans la société.
Pour ma part, je n’ai jamais compté au rang de ceux qui théorisent les violences policières. L’idée selon laquelle la violence serait inhérente à la police et à la gendarmerie ne peut que heurter ces fonctionnaires humbles, qui sont mus par l’esprit du service public, …