J’ai essayé de vous apporter quelques éléments de réponse tout à l'heure, mais je suis évidemment tout à fait disposé à apporter les compléments nécessaires pour vous convaincre, mesdames, messieurs les sénateurs.
Je répète que ce débat est légitime : le Gouvernement comprend que le Parlement souhaite avoir des informations lui permettant de juger en toute connaissance de cause de la pertinence du budget prévu pour la COP 21.
Nous avons tous rappelé l’importance politique, économique et écologique de cette manifestation. Encore une fois, il s’agira probablement du plus grand sommet jamais accueilli par notre pays, avec des exigences très particulières en termes d’organisation, étant donné qu’il s’agit d’un événement placé sous l’égide de l’Organisation des Nations unies.
Nous avons budgété les différentes sommes en nous fondant sur des ratios très techniques, notamment sur le coût d’aménagement au mètre carré observé lors de l’organisation de précédentes conférences internationales en France et sur les surfaces à mobiliser pour respecter le cahier des charges fixé par l’ONU.
Nous avons aussi la volonté d’associer très largement la société civile à la COP 21, avec environ 20 000 participants attendus de ce côté. L’ensemble des parties prenantes, notamment les ONG, seront donc amenées à s’exprimer et à participer à cette conférence.
Vous le voyez, le budget de la Conférence Paris Climat 2015 est établi de manière très précise et très rigoureuse.
Par ailleurs, il représente un plafond à ne pas dépasser : nous ne souhaitons en aucun cas qu’il puisse y avoir des demandes de rallonge en cours d’exercice.
L’ensemble des membres du Gouvernement, au premier rang desquels le ministre des affaires étrangères et du développement international, sont mobilisés pour essayer d’augmenter au maximum la part des contributions privées dans le financement de cette conférence, qu’il s’agisse d’euros sonnants et trébuchants ou de contributions en nature.
La question du mécénat et de la participation des entreprises françaises, qui ont souvent des savoir-faire tout particuliers dans les domaines de l’écologie et de l’environnement, est évidemment essentielle. Nous souhaitons que cette contribution soit aussi élevée que possible, et nous y travaillons. Toutefois, en dépit de notre énorme implication sur ce dossier, nous ne pouvons pas, à ce stade, nous engager devant vous de manière sincère et rigoureuse sur des montants chiffrés, lesquels ne dépendent pas de nous. Ce ne serait pas honnête de notre part.
C’est pourquoi, tout en comprenant la demande d’information que vous formulez, monsieur le rapporteur spécial, le Gouvernement sollicite le retrait de votre amendement. À défaut, il émettrait un avis défavorable.