Cet amendement a pour objet de poser, une nouvelle fois, la question de l’utilité des ambassadeurs « thématiques ». Cette question revient régulièrement au cours de nos débats budgétaires depuis six ans.
Dès 2008, en effet, notre collègue Nathalie Goulet s’est interrogée sur l’existence de tels postes. Un amendement de suppression des crédits consacrés à ces ambassadeurs avait été adopté en juillet 2012, lors de l’examen du deuxième collectif budgétaire de l’année. Un amendement demandant un rapport d’évaluation de ces diplomates avait également été adopté en décembre dernier, lors de l’examen du dernier collectif de l’année 2013. Notre collègue Richard Yung, qui a déposé un amendement posant les mêmes questions, a mené une opération de contrôle budgétaire sur le sujet. En un mot, le Sénat a beaucoup travaillé sur la question, mais a finalement obtenu peu de résultats.
Monsieur le secrétaire d’État, quelle utilité notre appareil diplomatique trouve-t-il à conserver un ambassadeur pour la piraterie, pour la Shoah, pour la mer ou pour tout autre sujet transversal habituellement traité dans des enceintes internationales où travaillent des équipes diplomatiques spécifiques, en lien avec la direction de la mondialisation de votre ministère ? Depuis six ans, nous ne comprenons toujours pas !
C’est pourquoi le présent amendement vise à supprimer un peu plus de 3 millions d’euros des crédits de la mission « Action extérieure de l’État », afin d’adresser au Gouvernement un signal vigoureux sur cette question qui préoccupe notre assemblée depuis déjà bien longtemps.