Je veux rendre hommage à mon prédécesseur, Kader Arif, pour son engagement en faveur de la politique de mémoire et pour la sincérité et la force avec lesquelles il a servi le monde combattant. Ce budget en est la traduction.
Je veux remercier, avant toute chose, les deux rapporteurs de la commission des finances et de la commission des affaires sociales, MM. Marc Laménie et Jean-Baptiste Lemoyne, pour le travail accompli, et ce même si, comme je vous l’ai dit au téléphone, messieurs, ni Kader Arif ni moi-même n’avons eu l’occasion de vous rencontrer pour discuter, ou d’être auditionnés par vos commissions.
Cette mission du projet de loi de finances pour 2015 mobilise 2, 64 milliards d’euros de crédits budgétaires, soit une diminution de 5, 4 % par rapport à 2014. Vous constatez chaque année une baisse de ce budget, liée à la diminution du nombre de bénéficiaires, comme les deux rapporteurs l’ont rappelé. C’était également le cas, sans doute, durant le quinquennat précédent. Toutefois, cette année, du fait de l’augmentation des dépenses fiscales, la baisse réelle des dépenses totales en faveur du monde combattant est de 3, 3 %, j’y insiste.
Comme certains d’entre vous l’ont souligné, notamment M. Jean-Claude Requier, et je les en remercie, ce budget, malgré le contexte actuel, prévoit des mesures nouvelles significatives, destinées d’abord à venir en aide aux populations les plus démunies, mais aussi à assurer l’avenir du ministère.
Ce budget préserve l’ensemble des droits des anciens combattants, comme il maintient et consolide l’ensemble des dispositifs budgétaires et fiscaux. C’est ce que je voulais rappeler devant la représentation nationale, alors que j’entends parfois décrire les anciens combattants et victimes de guerre comme les sacrifiés de notre gouvernement.
Je sais les vives inquiétudes suscitées par le rapport de Philippe Marini, …