Intervention de David Assouline

Réunion du 3 décembre 2014 à 9h30
Loi de finances pour 2015 — État b

Photo de David AssoulineDavid Assouline :

Je vais me cantonner à la question précise que pose cette série d’amendements identiques, Jean-Louis Carrère ayant dit l’essentiel au sujet de notre position sur l’ensemble de ce budget.

À cet égard, nous faisons preuve de cohérence. Nous sommes favorables à la ligne budgétaire telle qu’elle a été présentée par le Gouvernement – nous l’avons affirmé par un vote en commission de la culture et nous le réaffirmons ici -, et ce à tel point que nous souhaitons son rétablissement dans sa version initiale.

Monsieur le secrétaire d'État, la demande que vous formulez me conduit à rappeler notre profond attachement au rôle des sénateurs. J’y insiste, parce que je tiens à ce que cela entre dans quelques têtes : le Sénat n’est pas la dernière roue du carrosse !

Les députés ont pris la liberté de dépasser de 800 millions d’euros le budget global initialement prévu par le Gouvernement, puis ils ont cherché où prendre cette somme pour obtenir, in fine, un équilibre. Ils ont choisi de toucher au budget de la recherche et de l’enseignement supérieur.

Nous ne voulons pas de ce choix, et nous avons, tout autant que les députés, la liberté de décider que la somme ne sera pas prélevée sur cette mission. Où les prendre alors, nous demande-t-on ? Sans doute la question pourra-t-elle se poser quand nous chercherons à équilibrer l’ensemble du budget. Quoi qu’il en soit, mes chers collègues, n’attendez pas trop d’incohérence de notre part !

Notre refus de toucher au budget de la recherche et de l’enseignement supérieur s’explique par notre soutien absolu à la priorité affichée par le Gouvernement et par le Président de la République de sanctuariser tous les crédits ayant trait à l’avenir de la jeunesse. Bien évidemment, l’amélioration de la compétitivité ou d’autres objectifs entrent également dans cette préoccupation, mais je veux insister ici sur l’avenir de la jeunesse. C’est la raison pour laquelle, si l’on vient nous expliquer qu’il faut prendre à l’enseignement scolaire, nous rejetterons également cette possibilité. Nous n’allons pas déshabiller Pierre pour habiller Paul !

En tout cas, on ne peut pas nous demander, à ce stade du débat, d’être moins libres que les députés, qui, eux, n’ont eu aucune difficulté à décider un dépassement de budget de 800 millions d’euros, avant de décider qu’il serait compensé sur les crédits de cette mission. Notre position consiste à dire : ne touchons pas à la recherche et à l’enseignement supérieur, et poursuivons le débat ! À ce stade, c’est ainsi.

Je souhaite formuler une autre remarque : les socialistes font, dans cet hémicycle, un effort de sincérité et de vérité. Nous verrons bien si cette attitude est partagée par tous...

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion