Cependant, de ma position dans cet hémicycle, j’ai plutôt l’impression d’observer une sorte de laboratoire dans lequel la majorité sénatoriale réalise un certain nombre de tests et tente de répondre à cette question : « Que se passera-t-il si nous revenons au pouvoir ? Par exemple, votons le rétablissement des 135 millions d’euros de crédits – avec la gauche, en quelque sorte –, mais rejetons ensuite les crédits de la mission ! »
Même si je suis discipliné – je fais partie de ceux qui ont effectué leur service militaire –, cette façon de faire me perturbe tout de même un peu et j’ai du mal à comprendre dans quel état d’esprit, à droite, on va pouvoir adopter les amendements tendant à rétablir les 135 millions d’euros, puis rejeter les crédits de la mission.
Par ailleurs, quels seront les gages ? Sur ce point, je le dis à l’attention de certains de mes camarades, je tiens à prendre largement mes distances. En effet, ces gages seront le plafonnement de l’aide médicale de l’État, qui a été voté voilà quelques jours, la suppression des emplois aidés et la disparition du glissement vieillesse technicité, décidée hier pour les fonctionnaires.