… mais, pour un certain nombre d’équipements, le fait d’anticiper la livraison peut se révéler très avantageux. Tout dépend du prix que représente cette anticipation : dans un certain nombre de cas, ce facteur pèse sensiblement dans le coût total. Il peut même être déterminant.
Je le répète, je ne mets pas en cause, à titre personnel, la société de projet en tant que telle. Ce dispositif peut être bon, à condition bien sûr que les investissements anticipés soient d’une ampleur suffisante, et que la rentabilité, ou tout au moins l’efficacité qui en découle, justifie le surcoût assumé.
L’un des aspects de ce projet n’en est pas moins assez préoccupant : l’ingénierie de cette société dépendra avant tout de Bercy. Or, nous le savons bien, ce ministère n’est pas particulièrement bienveillant envers les crédits de la défense. En effet, quand il faut dégager des économies, quand il faut opérer des réductions de personnels, quand il faut obtenir des moyens financiers supplémentaires, c’est souvent vers le ministère de la défense que l’on se tourne, car, en général, il est silencieux.