Intervention de Jean-Pierre Raffarin

Réunion du 3 décembre 2014 à 22h00
Loi de finances pour 2015 — État b

Photo de Jean-Pierre RaffarinJean-Pierre Raffarin, président de la commission des affaires étrangères :

Nous comprenons votre position, monsieur le ministre, mais nous avons été assez irrités qu’en seconde délibération Bercy fasse voter une réduction de 100 millions d’euros d’un budget « sanctuarisé »… Nous avons confiance en votre parole et en votre capacité, mais nous ne pouvons pas en dire autant d’autres partenaires, cher Daniel Reiner, qui ne jouissent pas forcément d’une égale crédibilité à nos yeux.

Nous faire ce coup-là, à l’Assemblée nationale, en seconde délibération, et par un amendement déposé sur l’initiative du Gouvernement, c’est montrer que ce budget, inscrit dans une loi de programmation et sanctuarisé, est finalement aussi manœuvrable que n’importe quel autre.

Or c’est cela que nous contestons. Ce budget n’est pas manœuvrable, il est sanctuarisé : le Président de la République l’a dit et l’a écrit, ce qui est très important pour nous.

Notre vision des armées n’est pas du tout remise en cause, non plus que la détermination que nous vous connaissons, monsieur le ministre. Nous doutons simplement de la capacité du ministère du budget à appliquer les décisions du Président de la République. C’est là notre grande inquiétude.

Nous imaginons aisément que les sociétés de projet ne sont pas faisables dans notre République sans la participation de Bercy, notamment pour le montage de ce genre de dossier. Il y a donc tout lieu d’être inquiet de devoir s’adresser à un ministère qui n’est pas des plus favorables au respect de la sanctuarisation.

C’est la raison pour laquelle nous voterons cet amendement. Le fait que la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées l’ait adopté à l’unanimité montre que tous les ministères ne sont pas égaux dans notre affection !

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