Autrement dit, tant qu’aucune véritable réforme qualitative et de profondeur ne sera engagée, les efforts budgétaires, qui sont aussi ceux des Français, resteront inefficaces et inefficients.
Bien avant les moyens, notre système éducatif exige une gestion plus ajustée, plus affinée, plus pertinente des personnels éducatifs, ainsi qu’une prise à bras-le-corps des problèmes structurels de notre école. Et ils sont nombreux, ces problèmes auxquels la grande loi d’orientation et de programmation pour la refondation de l’école de la République n’a pas répondu, et auxquels ce projet de budget pour 2015 n’apporte pas davantage de réponses ! J’en citerai ici quelques-uns.
Tout d’abord – et ce constat a déjà été évoqué par mes collègues –, le métier d’enseignant est insuffisamment attractif. Les enseignants français sont moins payés que ceux des autres pays. Cela est très marqué dans le primaire, où l’écart entre la rémunération des enseignants français et celle des voisins est de plus de 16 %.