Cet amendement vise à créer un abattement au prélèvement dû au titre du FPIC pour les communes supports de stations de montagne. Il serait déterminé par un rapport entre la population de la commune et la population touristique.
Il ne nous semble pas souhaitable d’introduire de nouveaux critères spécifiques pour répartir le prélèvement au titre du FPIC. Les critères actuels sont certes critiquables, nous l’avons vu, mais ils garantissent une certaine lisibilité.
Certaines communes, comme les bénéficiaires de la « DSU cible », par exemple, voient en effet leurs prélèvements au titre du FPIC diminués, voire annulés. Il s’agit alors, toutefois, de considérer le cas particulier de communes pauvres au sein d’un EPCI riche. Dans votre amendement, monsieur Bouvard, vous ne faites pas référence à la richesse relative à la commune, mais uniquement à son statut.
En outre, s’agissant des communes recevant la « DSU cible », c’est bien l’EPCI auquel elles appartiennent qui prend en charge le prélèvement dont elles sont exonérées. L’amendement proposé tend, lui, à diminuer le prélèvement non seulement pour la commune mais également pour l’EPCI auquel elle appartient.
Chacun doit bien comprendre que cette exception au calcul du prélèvement ferait financer l’abattement par les autres collectivités prélevées au titre du FPIC.
Pour toutes ces raisons, et malgré le caractère spécifique de cet amendement qui ne concerne que les communes supports de stations de sports d’hiver, je dois émettre à son sujet un avis défavorable.