Madame la présidente, madame la présidente de la commission, messieurs les rapporteurs, mesdames, messieurs les sénateurs, comme vous le savez, le cadrage budgétaire du projet de loi de finances pour 2015 est contraint.
Afin de poursuivre l’effort de rétablissement des comptes publics engagé dès 2012, le Gouvernement prévoit une diminution en valeur des dépenses et une stabilisation globale des effectifs de l’État en 2015. Le ministère de l’intérieur en prend sa part, tout en veillant à ce que les moyens de son action et de sa réforme soient préservés.
Il convient de prendre toute la mesure des arbitrages rendus pour le ministère de l’intérieur, en particulier concernant la mission « Administration générale et territoriale de l’État » que nous examinons ce matin. Pour mémoire, je rappelle que, entre 2002 et 2011, la dépense publique a crû à un rythme annuel moyen de 2 % ; entre 2007 et 2011, elle a augmenté de 1, 7 % par an en moyenne. En 2014, nous avions limité cette croissance à 0, 9 % en volume. En 2015, la croissance de la dépense publique se limitera à 0, 2 % en volume, ce qui représente un effort historique.
C’est dans ce contexte que le ministère de l’intérieur bénéficie d’un budget en légère hausse : ses crédits augmentent de 43 millions d'euros avant transferts par rapport à la loi de finances initiale pour 2014. Ce n’est pas le signe d’une volonté de nous exonérer de l’effort demandé à tous. C’est en revanche le signe fort que notre ministère reste au cœur des priorités du Gouvernement.
Ce ministère repose d’abord et avant tout sur les femmes et les hommes qui l’incarnent. C’est parce que ce ministère est d’abord riche de ses personnels que je commencerai par évoquer la question des effectifs. En 2015, malgré le contexte budgétaire contraint que j’ai rappelé, l’effort demandé en termes de réduction d’effectifs est stabilisé ou atténué. Cet effort n’a rien à voir avec la révision générale des politiques publiques, la RGPP, madame Cukierman ; comparaison n’est pas raison.