Intervention de Catherine Procaccia

Réunion du 5 décembre 2014 à 9h30
Loi de finances pour 2015 — Pouvoirs publics

Photo de Catherine ProcacciaCatherine Procaccia :

L’actuelle présidence de la République n’a pas le monopole de la vertu. C’est en effet l’ancien Président, Nicolas Sarkozy, qui a permis à la Cour des comptes d’examiner chaque année les comptes de l’Élysée et de rendre publiques ses constatations.

Pour être très précis, c’est à partir de 2008 que deux nouvelles règles comptables et procédurales ont été introduites : d’abord, l’établissement de conventions de mise à disposition de personnels entre la présidence et les administrations ou organismes d’origine et, ensuite, la révision de tous les contrats ou dépenses supérieurs au seuil des marchés publics.

La présidence de Nicolas Sarkozy aura donc permis de lever le voile sur de nombreuses zones d’ombre de la gestion comptable du palais de l’Élysée.

Malgré cela, force est de reconnaître que ces avancées certaines ne produisent toujours pas leurs effets puisque les montants des dépenses en exécution sont stables : 105, 7 millions d’euros en 2012 ; 105, 4 millions d’euros en 2013 ; 105, 5 millions d’euros en 2014.

Visiblement, la frugalité affichée du mode de vie de l’actuel Président de la République n’a pas été suffisante pour permettre une baisse du budget de l’Élysée.

De fait, nous assistons à une maîtrise des dépenses de l’Élysée, en ce qui concerne aussi bien les charges de personnel – 67, 5 millions d’euros –, que les charges de fonctionnement courant – 18, 7 millions d’euros – ou les déplacements – 14, 3 millions d’euros.

Dans ce contexte, nous regrettons que l’actuelle présidence de la République se soit donnée en spectacle avec des mesures à l’utilité marginale très faible

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